LE MYTHE DE L'ALIMENTATION SAINE
Vous avez pris conscience que l'alimentation était partie prenante de votre bien-être et de la prévention santé ? Vous souffrez de troubles qui vous engagent vers une réforme alimentaire ? Vous lisez partout, dans les livres, les magazines, sur les blogs, les réseaux sociaux qu'il est bon, voire primordial, de manger ceci ou cela pour vous sentir mieux ?
Bref, vous vous engagez sur le chemin de l’alimentation saine ou alimentation santé ?
Mais posons-nous un instant : est ce qu’il y aurait des aliments sains et malsains ? Peut-on les classer aussi facilement dans la case Bien / Pas Bien ? Et si l'alimentation saine était un mythe ?
Alors c'est donc ça ! Il suffirait de boire son jus de citron dans de l'eau tiède au réveil, de manger le matin son porridge de flocons d'avoine agrémenté de baies de goji et d'amandes, de prendre un poke bowl le midi, une verrine de crème au graines de chia et spiruline et un verre de kombucha, pour finir le soir par une assiette composée d'avocat et chou rouge en salade, d'une galette aux céréales et légumineuses, une tranche de pain sans gluten et un fruit.
Contrôler ce que l'on mange en quantité et en qualité et sélectionner uniquement des aliments que nous pensons sains, n'est pas un gage de bonne santé en réalité.
Comme toujours la Vie et la vie en nous (comprenez notre physiologie, nos émotions, nos pensées) est bien plus nuancée que nos avis tranchés.
Science des aliments
La nutrition est une science. Cela peut-être une bonne base. Mais la science évolue au gré des recherches, parfois influencée par des lobbies malheureusement... Et la nutrition n'échappe pas à la règle.
A titre d'exemples, dans les années 70, on vous disait que le gras était nocif. Aujourd'hui il est valorisé sous certaines formes. Dans les années 80, on a incriminé les oeufs dans l'augmentation du taux de cholestérol, ce n'est plus le cas. Aujourd'hui on crie haro sur le sucre...
A noter également, qu'à l'ère d'internet, de nombreuses théories plus ou moins avérées, sont largement reprises, parfois déformées, sans aucune fondation, qu'elle soit scientifique ou validée par l'appui de nombreuses expériences favorables.
En définitive, tout ce que l'on lit n'est pas forcément un gage de vérité et la vérité d'un jour peu être remise en cause le lendemain. Même si à titre individuel, nous ne pouvons pas passer notre temps à vérifier chaque information par l'appui d'articles scientifiques, de livres bien documentés, ou de témoignages positifs multiples, il est toujours bon de garder une certaine distance avec les enthousiasmes excessifs de la "nutrisphère".
Une alimentation individualisée
De plus, qualifier un aliment de "sain", hors de tout contexte, n'a aucun sens. Vous êtes unique, et il faut penser sain pour vous, aujourd'hui, c'est-à-dire :
- Avec l’état de votre système digestif : si vous digérez mal, vous assimilez mal, votre microbiote est probablement déséquilibré (dysbiose), vos intestins laissent sans doute passer des toxines dans la circulation sanguine, vous surchargez votre foie et développez peut-être une inflammation de bas grade.
- Avec l’état de votre système nerveux : le lien entre le système digestif et le cerveau n'est plus à démontrer. Pour digérer et assimiler vos nutriments et micronutriments, il vaut mieux être détendu !
- Avec l’état de votre système endocrinien : le pancréas en premier lieu qui va réguler votre glycémie via deux hormones, l'insuline et le glucagon. Il sécrète par ailleurs les enzymes digestives déversées dans le duodenum (fonction non endocrine). La thyroïde jouant un rôle primordial dans votre métabolisme général, va influencer également votre digestion / assimilation / élimination.
- Selon vos prédispositions génétiques : certaines enzymes peuvent être déficientes génétiquement (FUT 2 par exemple), vous souffrez peut-être d'intolérances alimentaires depuis tout petit, la sensibilité au glucose est augmentée dans votre famille... S'il est avéré aujourd'hui que la génétique n'explique pas tout et que l'épigénétique (l'influence de l'environnement sur l'expression de nos gènes) est une composante majeure de notre état de santé, les prédispositions génétiques ne peuvent pas être écartées pour autant.
- Avec votre énergie : votre appétence pour le salé/le sucré, le chaud/le froid, l'acide/l'amer, le sec/l'humide... Votre âge et votre environnement sont par ailleurs à prendre en compte (climat, altitude, efforts physiques fournis etc.)
- Avec votre vitalité du moment, vos ressources d’adaptation : que vivez-vous actuellement, est-ce que vous nourrissez vos besoins profonds ?
C’est un premier niveau de compréhension : tous les aliments dits « sains » ne sont pas forcément adaptés pour vous, à ce moment là, mais aussi de la manière dont vous les consommez, les combinaisons que vous faites : nombreux mélanges, types de cuisson, quantités inadaptées etc.
Lâcher le contrôle, connecter à ses besoins
De plus, quelles émotions et pensées générez-vous quand vous vous nourrissez ?
Mangez-vous :
- En vous connectant à vos besoins physiologiques, selon vos goûts et avec plaisir ?
- En étant guidé·e par la peur ? De prendre du poids , de développer des maladies ? Est ce que cela vous coupe des autres ?
Vous pouvez manger le plus sainement possible, si c’est vécu dans une grande contrainte, guidé par la peur, l’hyper contrôle, il est probable que vous ne soyez pas au mieux de votre forme.
Par exemple, vous pourriez :
- Consommer des aliments que vous n'appréciez pas mais qui, vous pensez, sont "bons" pour vous.
- Adopter un régime alimentaire qui vous coupe de votre entourage.
- Prendre un petit-déjeuner copieux, alors que vous n'avez pas faim du tout parce que vous avez entendu partout que c'est "le repas le plus important de la journée".
- Pratiquer un jeûne intermittent alors que vous ressentez pourtant une baisse d'énergie depuis que vous l'avez mis en place.
Bien entendu, lâcher le contrôle ne signifie aucunement se nourrir majoritairement de produits industriels et transformés du supermarché, d’apéros, de produits sucrés, de hamburgers, de kebabs, de bières etc.
Je vous confirme qu’il y a des impondérables quand on parle de nutrition. On nourrit notre organisme, on amène le bon carburant pour qu’il puisse fonctionner. C’est physique, biologique, physiologique.
Il sera toujours préférable de faire le choix de produits vrais (non transformés), variés et à dominance végétale - les 3 V, aussi souvent que possible.
Mais nous ne sommes pas qu’un organisme fonctionnant par une mécanique d'organes coupés de tout. Nous sommes aussi mental, émotions, énergie, vitalité.
En réalité, s'alimenter sainement, ne serait-ce pas avoir un bon niveau de connaissance de la nutrition en évitant ses pièges et ses engouements, une bonne compréhension de notre individualité, de nos forces et vulnérabilités et une juste mesure dans le choix des aliments qui nous nourrissent, et ce, à tous points de vue ?
Comme toujours tout est une question d’équilibre, notre équilibre, si nous voulons agir sur le long terme.
Vous sentez que vous avez besoin d'être guidé.e, soutenu.e afin d'adopter une hygiène de vie et alimentaire bénéfique à votre bien-être et votre santé ?
Naturopathe certifiée, adhérente de l'OMNES, je vous reçois en entretien naturopathique à Genay près de Lyon ou à distance en visioconférence.
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